Née et élevée dans une famille activement catholique et moi-même partie prenante, à l’âge de 27 ans ayant perdu en cours de vie mes repères familiaux et ecclésiaux, je me suis trouvée responsable (et non victime) d’un avortement totalement voulu.
A cette période de ma vie, j’avais quitté toute relation avec mon Seigneur. Mais trois ans plus tard Sa miséricorde infinie est venue me chercher au fond de mon puits. Sur le moment, je me suis confessée mais avec une très faible conscience de l’acte et peu de lumière reçue à travers cette confession.
Un jour, par providence, je trouve en librairie le livre : « Le fruit de tes entrailles » de Nelly Astelli – Hidalgo – Ed. st Paul. Ce fut pour moi le chemin du relèvement qui a pu s’accomplir par l’intermédiaire de « Mère de Miséricorde » le 31 janvier 1991 au cœur d’une liturgie comblante.
Ce que je retire de cette expérience est l’incroyable rapidité de la perte de foi selon les influences subies et la redécouverte que le péché mortel existe.
C’est ici que l’Eglise, les évêques de chaque diocèse, les curés de chaque paroisse ont un immense rôle à tenir : PARLER, INFORMER PAR ORAL, PAR ECRIT ( prospectus), PAR INTERNET, CATECHISER par tous les moyens pour arrêter cette hémorragie de vies.
Je vous remercie infiniment de l’attention portée à ce partage, vive union de prière.
CN
J’ai travaillé pendant quatre ans dans un hôpital au sein duquel des avortements étaient réalisés.
Avec des amis, nous avons organisé une chaîne de prière, demandant au Seigneur qu’il n’y ait plus d’avortements, même si cela semblait impossible à vue humaine. Les avortements ont baissé de façon régulière et continue, sans explication particulière. Durant cette période, le nombre d’accouchements est resté stable. Au final, le nombre d’avortements a lui baissé de 70 % en 4 ans, ce qui m’a fait prendre conscience de la force de la prière.
Sage-femme de formation, j’ai toujours été démunie devant les demandes d’échographies de datation avant IVG.
J’avais décidé pendant un temps de recevoir ces demandes en consultation.
Je pensais qu’un vrai accueil des patientes, de leur histoire et de leur souffrance pourrait faire la différence.
La plupart des femmes exprimaient le désir de garder leur enfant à l’issu de la consultation. Malheureusement, sur toutes les demandes, seul un couple avait finalement décidé de garder leur bébé.
Les autres avaient subi des pressions telles qu’ils étaient revenus quand même pour obtenir de l’hôpital une IVG. Mon action n’avait donc que très peu d’efficacité et je ne voyais pas quoi faire de plus.
Après en avoir parlé à des amis chrétiens, nous avons décidé d’organiser un « Jéricho » autour de l’hôpital.
Cette pratique qui fait référence à la prise de Jericho dans la Bible consiste à faire 7 fois le tour d’un terrain en priant. Le but est de consacrer un lieu de péché au seigneur pour qu’il donne la victoire.
Avec 7 ou 8 personnes, nous avons donc discrètement fait 6 fois le tour de l’hôpital en voiture en priant par téléphone avec les autres voitures. Puis nous avons fait le dernier tour tous ensemble à pied.
Un ans après le nombre d’IVG à l’Hôpital avait fortement diminué et ce sans changement de personnel ni d’actions particulières de notre part.
La prière est bien plus puissante que toutes nos décisions. La prière est plus efficace que notre zèle en action.
COMMENT PRIER CETTE HEURE ?
Si le priant a accès facilement à une chapelle d’adoration ou à un tabernacle, il assurera son heure de prière devant le Saint Sacrement. Sinon, sa prière sera mariale (Chapelet ou Rosaire). Il pourra aussi faire un Chemin de Croix. Dans tous les cas, il conclura par la Prière pour la Vie de St Jean-Paul II.
DEVANT LE SAINT SACREMENTexposé ou au tabernacle
Passer une heure d’adoration silencieuse au pied de Jésus vraiment présent au Saint Sacrement. En reconnaissant sa présence réelle sous les apparences du pain, demander à Jésus que toute personne reconnaisse dans le petit embryon une personne humaine qui désire naitre, vivre, aimer.
« Par l’adoration, le Chrétien contribue mystérieusement à la transformation radicale du monde et à la germination de l’Évangile. Toute personne qui prie le Sauveur entraine à sa suite le monde entier et l’élève à Dieu.
Ceux qui se tiennent devant le Seigneur remplissent donc un service éminent ; ils présentent au Christ tous ceux qui ne le connaissent pas ou ceux qui sont loin de lui ; ils veillent devant lui, en leur nom » (Jean Paul II, 28 juin 1996).
LE ROSAIRE
En disant « oui » à l’ange Gabriel, Marie accueille sans condition le plan divin : Dieu se fait embryon. La Vie divine entre dans la vie humaine et lui donne ainsi une dignité inestimable. En priant le chapelet, nous demandons à Marie que chaque personne sur cette terre puisse dire un « oui » courageux à la vie quand elle se présente, à la respecter et l’aimer telle qu’elle est.
« Le Rosaire est ma prière préférée. Une merveilleuse prière ! Merveilleuse dans sa simplicité et dans sa profondeur. Dans cette prière, nous répétons encore et encore les mots que la Vierge Marie entendit de l’archange et de sa cousine Élisabeth. L’Église tout entière s’associe à ces mots. Derrière les mots de l’Ave Maria, l’âme visualise les principaux événements de la vie de Jésus-Christ… Une prière si simple et si riche. Du plus profond du cœur, je vous exhorte tous à prier le Rosaire ». (St Jean-Paul II au Carmel de Sainte Thérèse au Portugal)
LE CHEMIN DE CROIX
Accompagner le Christ dans son Chemin de Croix, c’est d’abord entrer dans la profondeur de l’amour du Christ qui est venu donner sa vie en rançon pour le péché de la multitude. C’est ensuite réaliser que le Christ renouvelle aujourd’hui son chemin de Croix dans toutes les vies brisées par les injustices, les maladies, les différentes formes de rejet et tout spécialement dans les lieux où la vie est détruite dès sa conception. Prier le Chemin de Croix, c’est être présent auprès de ceux qui meurent dans l’indifférence générale, comme Marie au pied de Jésus sur la Croix.